Récit de 3 densinois à Omblèze…
Alors que je bois un verre à l’incontournable Bastille où les discussions grimpistiques vont bon train, je relance à tout hasard Sylvain pour voir si le plan proposé par Philippe le lendemain est toujours valide. Quelques textos entre deux pintes finissent de me motiver à sortir avec eux ce dimanche pour prendre l’air frais des premiers frimas de l’hiver. Destination : Omblèze.
Pour une fois, je suis à l’heure au RdV (événement remarquable!) et nous pouvons savourer une petite chocolatine sur le parking de covoit d’Etoile que réchauffe un soleil discret. La route de la Gervanne est joliment dorée à cette époque et le site finit par apparaitre au cœur d’une belle végétation d’ocres et de pourpres. La petite marche d’approche réchauffe les organismes jusqu’à arriver au classique secteur facile, Cacaboum.
Les nuages passent et le soleil joue avec : le contraste chaud froid de saison au pied des falaises. Après 2 longueurs de chauffe, parfois un peu bloc, on passe aux choses sérieuses. Malgré un pas de bloc ardu puis une petite zipette, je tiens bon et enchaîne un 6b de 31m, fin en dalle avec un final grande classe sur strates. Sylvain préfère tenter le 6a+ voisin, raide et prisu, et le sort avec un petit arrêt au dernier point. Belle bataille. Philippe fera de même, un peu entamé par sa tentative dans le pas de bloc du 6b. Belle baston dans le haut pour lui aussi ! Je le répète également, moins convaincu par ce style plus athlétique fait de bonnes prises mais désormais patinées. Sylvain travaille le pas puis poursuit le magnifique 6b en moulinette.
Alors qu’une cordée nous rejoint pour de l’initiation à l’heure du casse-croûte, je me pousse et parviens à sortir à vue un superbe 6b+ du secteur. C’est bien mon style, fin en dalle, très peu patiné et de belle amplitude. Le final sur strates est somptueux. Mais mes respirations saccadées et mon souffle court auront raison de la motivation des loustics qui n’envisageront pas de l’essayer. Sylvain préfère se pousser dans un 6b en tête : j’appuie sa démarche et l’encourage vivement. Rapidement, les choses se gâtent et il nous gratifie d’un petit vol. Avec abnégation, il repart et opère quelques glissades et arrêts avant de clipper la chaîne salvatrice. Bel enthousiasme et belle motivation : bravo Sylvain ! Je pars en tête derrière lui et comprends rapidement l’origine de ses déconvenues : les prises sont bien là et sont même tout à fait correctes mais elles sont très patinées. Ce sera pour moi aussi la galère de remonter cette savonette, à pester toute la grimpe durant des pieds qui zippent et des mains qui glissent, à fermer les prises bien trop fort… Ca sort, pas joliment et fort déçu par ce qui devait autrefois être une magnifique voie pas trop dure et est devenue aujourd’hui une usine à glissades… Philippe s’y acharnera un bon moment, également gêné par la patine qui sera rapidement doublée d’une petite bruine…
L’escalade en automne, ça vous met en conditions !… Cette humidité sonnera le glas de la journée : bouclage des sacs puis redescente à la voiture, bien qu’il ne soit que 16h30. L’occasion de rentrer tôt dans nos pénates après une belle journée grimpe dérobée à une météo mitigée.
Sylvain, Philippe & JY, Densité
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