Aiguille de la Tour : Nomades Land
Le week-end est annoncé pluvieux, mais pas ce vendredi 29 octobre qui bénéficiera d’un soleil radieux. Il est temps de mettre à profit notre entrainement intensif densitéen (on a grimpé 2 fois cette semaine !!) pour gravir une des belles grandes voies de notre région.
Où aller ? Bien que le temps soit au beau, il faut viser une paroi orientée sud pour grimper avec plaisir : en automne, il peut faire froid à l’ombre. Il y a Presles, les 3 Becs, voire Archiane, mais si l’on ne veut aller trop loin, et ne pas se retrouver dans la foule, une valeur sûre c’est L’aiguille de la Tour à Saou. Tout grimpeur valentinois digne de ce nom connait Saou, ce village de 500 habitants comporte des clubs de montagne hyper actifs qui ont équipé toutes les parois environnantes. Falaises d’initiation, voies sportives difficiles, grandes voies sportive ou « terrain d’aventure », on trouve de tout à Saou.
L’aiguille de La Tour est un gros sommet parcouru par de nombreuses grandes voies. Il y a des petites grandes voies, en 3 / 4 longueurs comme « Vitamine C » ou « Sahara oui oui », très belles dans le niveau 5c/6a, et d’autres plus longues. Aujourd’hui, on met la chemise à carreaux (indispensable dans une grande voie), et on s’attaque à l’une des voies les plus réputées du secteur, « Nomades Land ».
Cette voie parcourt la face sud-est de l’aiguille, au centre sur la photo.
Une fois la voiture garée, au moment de s’équiper, une bonne surprise nous attend : nous avons oublié tout le matériel à Valence ! Cela arrive même aux plus grands, on en est quitte pour 1h 20 de voiture supplémentaire…. Heureusement, la marche d’approche est courte. 10 minutes après, nous sommes au pied de la voie.
La première longueur est rude, longue et un peu déversant. Annoncée 6a+ dans le topo de Saou, les répétiteurs du net la cotent 6b+, je dirai que la vraie difficulté est de bien lire la voie, car les prises sont parfois éloignées des spites. Ensuite, 2 belles longueurs en 5 permettent d’éviter les surplombs jaunes et nous conduisent au pied de la longueur clé.
Aurélie dans L3
La 4ème longueur, la plus délicate, traverse dans de superbes dalles à silex. Au dessus du vide, l’escalade est un peu fuyante et assez impressionnante. Aurélie apprécie moyennement ce 6a+…
L5 (6a) est courte et nous permet de rejoindre une petite vire bienvenue pour le casse croûte. C’est toujours agréable de pique niquer perchés au dessus du vide. Nous avons de plus rejoint le soleil et au chaud, nous apprécions les belles couleurs d’automne.
L6 (5b ) nous mène au pied d’un beau dièdre. Parcouru par une belle fissure, il a de faux airs de grès américain.
Antoine s’attaque au dièdre plein d’entrain, son style est perfectible, mais après quelques coincements il parvient au sommet de celui ci.
La dernière longueur (6a) est une belle fissure verticale, au rocher douteux mais finalement plutôt solide. Très belle vue au sommet, mais pas beaucoup de place !
Sommet de l’Aiguille de la tour
Une fois au sommet, tout n’est pas fini : il faut descendre un rappel, et ça s’annonce pas si simple vu la structure de la face : écaille décollées et génévriers ne demandent qu’à coincer la corde, et pas mal de blocs ne demandent qu’à descendre. Finalement, en 5 rappels assez aériens nous sommes en bas, sans soucis.
Conclusion : Une belle voie, à l’itinéraire élégant et astucieux, dans une face bien raide. Les 8 longueurs sont assez soutenues (6a obligatoire) d’autant plus que les spites ne sont pas spécialement proches. Le rocher demande aussi de l’attention, et les rappels demandent un peu de métier.
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