Cascade de glace à l’Argentière la Bessée
Pour bien finir 2008 et commencer une bonne année 2009, un petit groupe de densinois s’est donné rendez-vous à l’Argentière la Bessée. Après le stage cascade de glace du comité FFME 26, Céline me rejoint le 30 au soir. Au programme du 31, nous nous joignons à des amis du comité pour aller grimper aux Orres. Nous nous élançons dans Nadia une sympathique cascade en 4. Enfin sympathique, elle doit l’être lorsqu’elle est en bonne condition. La première longueur manque carrément de glace, heureusement les pitons sont nombreux et un bon relais nous attend à 60m pile poil du départ. La deuxième longueur est faite de placages de neige pourrie qui sonnent bien creux. Les parties un peu plus raides sont en bonne glace et permettent de se protéger efficacement. Le temps est passé à vive allure et la neige qui tombe depuis le matin nous fait oublier la dernière longueur qui semble dans le même état. Retour rapide à la voiture, puis encore un allé-retour à la cascade pour récupérer un piolet oublié.
A notre arrivée le reste de la bande est déjà là, de retour de Ceillac et de Sombrero. 2 des piliers du club, section énervée du glaçon : Marc et Daniel. Le petit jeune qui monte : Seb et enfin pour soutenir Céline dans cette débauche de testostérone : Catherine, compagne de Daniel et sa fille, Marie. Une fois la bande au complet, nous nous mettons à table, Daniel et Catherine nous ont fait un super repas pour ce réveillon. Une fois le dessert avalé, nous allons nous coucher tard dans la nuit. Il est 22h.
Dernière section dry avant la glace
Le lendemain matin, une fois le petit déjeuner englouti, les filles partent pour skier à Puy Saint Vincent. Les autres partent pour Cervières, petite falaise de dry tooling. En effet la neige tombée la veille nous a conduit vers ce site à l’abri des avalanches. Après une marche d’approche au soleil, nous arrivons sur le site, à l’ombre bien sur. Seb et Marc choisissent la cascade de droite. Pour Daniel et moi le tube central ne touche pas, nous passons donc par la voie en dry de droite. Je m’élance, une dégaine, je monte et hop zippette de piolet retour à la case départ. Je repars, cette fois-ci moins confiant et plus enclin à une technique entre le dry et le tire-clou. Arrive la glace, quelques broches et le relais. Daniel la fait en moulinette puis installe la corde de l’autre côté du tube. On essaye alors ce côté qui se révélera moins aléatoire.
Pendant ce temps Marc et Seb recherche les bonnes sensations en travaillant leur ligne de glace. Partis un peu tard, la journée est vite passée et nous devons plier bagage. Le retour se fait sous les derniers rayons du soleil.
De retour à l’appartement, nous devons engloutir les quantités gargantuesques de poulet basquaise préparées encore par Daniel et Catherine. Heureusement que c’est bon et que nous nous sommes dépensés. Ainsi c’est encore le ventre bien arrondi que nous roulons jusqu’à notre lit.
Les skieuses sont en pleine récup !
Le 2 janvier, nous décidons d’aller faire un tour à Ceillac. L’objectif du jour est la cascade des formes du Chaos, un grade 4 mythique du secteur. Tellement elle est sur-fréquentée que des blocs de glace peuvent en tomber en permanence. La stratégie du jour est d’arriver tard sur le site pour grimper après la foule. Ainsi c’est seulement vers 10h30 que la voiture se gare au parking. Malheureusement, les voitures qui arrivent en même temps que nous sont gorgées de glaciéristes venus faire de la « sélection naturelle ». Coup de grisou et nous arrivons au pied de la cascade.
Devant, les cordées sont assez loin, de plus la neige tombée récemment bloque les chutes de glace sur les replats. Les 2 cordées se forment, Marc et Daniel, puis Seb et Céline avec moi. Nous partons Daniel et moi de front. A notre gauche des espagnols pinaillent, à notre droite un guide fait grimper son client en moulinette. La voie se déroule sans trop d’accros, et nous rejoignons le GR de descente. Retour à la maison, il est 16h, l’heure du goûter ! Mais rapidement, les tartines de nutella sont remplacées par le rôti de porc toujours préparé par les chefs cuistots chabeuillois.
Le samedi, nous prenons la direction du Fournel, ça tombe bien la route est dégagée jusqu’au parking. Seb nous a lâchés pour aller skier avec les filles. Courageux que nous sommes, nous choisissons la première cascade : Davidoff. Une première longueur vite expédiée suivie d’une pente de neige nous amène au cigare en 5 de la cascade. Daniel l’enchaîne vite et installe une moulinette. Marc l’enchaîne. Mais voilà un guide avec son client qui vont jusqu’en haut. Nous décidons de le laisser passer. Le guide est rapide, le client un peu moins. D’autres cordées d’espagnols, et de français s’accumulent derrière nous, on prend un ticket comme à la boucherie. Une fois que le client est rampé jusqu’au relais, Céline et moi faisons rapidement la longueur. Nous descendons chercher nos sacs au pied non sans avoir croisé encore quelques cordées.
Drôles de moeurs, ces glaciéristes
Saturday night fever au Fournel
Il est encore tôt, nous nous enfonçons encore plus profondément dans le fournel. La trace vers le cigare damilano est faite. Un petit objectif pour finir une bonne journée. Encore une fois nous rentrons tôt, mais ce soir les troupes sont décimées : Marc est nauséeux, puis Seb et Marie rentrent du ski pour se diriger directement dans leur lit. Nous nous retrouvons ainsi en effectif réduit pour finir les restes.
Les troupes ont été décimées !
Dimanche, jour de départ, la fatigue se lit sur les visages. Retour direct pour tout le monde sauf Céline et moi qui rejoignons Seb des Cimes à Crevoux pour une ballade en ski de rando. Le cahier des charges est très précis : moins de 1000m de dénivelé, de la bonne neige et du soleil. Heureusement, Seb en expert de la région nous à trouvé une superbe arête. Après une montée tranquille dans les bois puis dans des alpages enneigés, il ne nous reste plus qu’à tracer un petit vallon pour aller prendre un pot au foyer de ski de fond.
Bonne Année à tous les lecteurs du blog Densité !
Rémy
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