Archiane
La Drôme ne possède que des montagnes de tailles modestes. Par contre plusieurs falaises ont une renommée nationale (voir internationale). Parmi elles, le cirque d’Archiane est en bonne place. Pour découvrir ce petit bout de paradis, il faut remonter la vallée de la Drôme puis à Châtillon prendre la direction du col de Menée. Au bout de quelques minutes une route part à gauche et remonte le vallon. Le cirque apparaît, imposant. On se retrouve cerné par des falaises à gauche, à droite. En face avance un cube imposant, à son pied le village d’Archiane.
La meilleure période est l’automne, les falaises ocres se reflètent dans la forêt et le cirque brûle. Une fois la voiture garée, on charge le sac : un rappel, des dégaines, quelques coinceurs… Où est ce qu’on va ? Ici il y a de quoi faire, pour tous niveaux et tous styles : des voies modernes mais pas sur équipées, des voies d’artif pour plusieurs jours de voyage et surtout de grandes classiques que l’on peut faire et refaire sans se lasser. A chaque fois l’escalade commence et fini par une randonnée. A chaque fois on ferme la voiture avant que le soleil ne réchauffe le fond du cirque, souvent on la rouvre bien après qu’il soit passé derrière les falaises. Entre temps, une aventure, un moment avec ses potes, et du plaisir à grimper dans ses fissures, ses dévers, ou dans ses dalles à gouttes d’eau.
A Archiane, on ne fait pas de l’escalade, on fait de l’alpinisme. On ne triche pas ici, entre les points il faut grimper, entre les longueurs il faut chercher, une retraite peut être problématique il vaut mieux trouver le relais. Le vide se creuse, les surplombs avancent, les dalles se raidissent, l’ambiance est là, les ascendants chatouillent, encore une belle journée en montagne.
La vire c’est un peu une page de pub au milieu d’un film de Tarantino. On souffle, on se remet, on finit de comprendre, on devine la suite. Quelle heure est il ? On s’arrête là ? On continue ? Au pire on redescendra de nuit. Une fois au sommet, le plateau du Vercors, on suit le bord, on trouve les rappels, deux longueurs plus bas, on range la corde. Le pierrier qui rejoint le sentier a beaucoup souffert depuis que les hommes le fréquentent, mais il permet de rejoindre toujours aussi rapidement la buvette d’Ulysse. Attablé autour d’une bière, le corps se remet de la journée, le doigt retrace l’itinéraire de la journée et les yeux repèrent le prochain.
Archiane en pratique :
Le topo : Escalades dans le diois de Dominique Duhaut et Manu Ibarra (bien connu de nos services), la liste des voies n’est pas exhaustive mais les plus belles lignes y sont. A ne pas manquer :
Les fruits de la patience (TD+, 250m) : De grandes dalles à gouttes d’eau équipés sur goujons de 10 et quelques pitons. Un rocher verdonesque !
La paroi rouge (TD+, 270m) : Voie mythique tout en libre sur pitons dans des surplombs rouge, en la parcourant on ne peut qu’admirer l’audace des ouvreurs se lançant dans cette face en 1965. Pour accéder à la paroi, le plus rapide est la voie des lyonnais et le plus esthétique, la voie sans issue.
Le pilier livanos (TD, 400m) : Une grande classique, attention malgré les cotations modestes, l’escalade reste physique.
Le levant (TD-, 400m) : La voie la plus facile pour aller au sommet. L’ambiance est au rendez vous et le cheminement demande du flair.
Hébergement : Il existe un gîte à Archiane (http://archiane.free.fr/accueil.php) ainsi qu’un à Bénevise (au dessus d’Archiane, tel : 04 75 21 16 14).
Autres activités : Randonnées, VTT, canyoning, canoë…
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.