A La découverte du Yémen
Fin décembre , début janvier alors que bon nombre d’entre vous faisait ripaille, je m’envolais pour le Yémen avec 5 amis. Notre trek sera de 15 jours dont 11 jours de marche dans la région des hauts plateaux de l’ouest : le Djebel Harraz puis le Djebel Bura.
Tout d’abord, un peu de géographie :
Le Yémen couvre une superficie de 536 900 km² soit 1,04 fois plus petit que la France. Le pays est situé à l’extrême sud-est de la péninsule arabique, entre les eaux de la mer Rouge et celle de l’océan Indien. Sa capitale est Sana’a. Les pays frontaliers du Yémen sont l’Arabie Saoudite au nord et le sultanat d’Oman à l’est.
Le Djebel Harraz : C’est le massif montagneux le plus imposant du Yémen. Son point culminant est Le Djebel an Nabi Shu’ayb qui culmine à 3760 mètres. Le Djebel Harraz est situé à l’ouest de Sana’a. Ses magnifiques villages fortifiés sont comme posés en équilibre sur les crêtes des montagnes. Plateaux et pentes sont occupés par des champs de qat et de café cultivés en terrasse.
Le djebel Bura : Il surplombe la plaine côtière de la Tihama. Son plus haut sommet, le Djebel Azan s’élève à 2000 mètres. Ses à pic vertigineux en font l’une des régions les moins accessibles du Yémen. C’est là que se trouve l’une des dernières forêts du Yémen paradis des babouins. le Djebel Bura offre d’impressionnantes cultures en terrasse (café, de gingembre, sorgho et qat) avec quelque fois 1 à 2 plants par terrasse. Les paysages du Djebel Bura sont splendides : ses villages à l’architecture sobre se détachent des flancs montagneux .
Climat :A Sana’a et dans les montagnes ; en hiver, 20°C sont des moyennes de journées normales. Les nuits en revanche sont fraîches à froides, allant parfois jusqu’à 0°C ce qui n’a pas été le cas pour nous.
Le Qat. Les yéménites ne consomment pas d’alcool, en revanche ils s’adonnent au qat, une plante narcotique locale. Il y en a de partout et s’achète au jour le jour. En principe on commence à qater après le repas de midi. Pour « qater » correctement, c’est-à-dire chiquer, il faut conserver les feuilles entre la mâchoire et la joue jusqu’à ce que celles-ci viennent à former une petite boule. J’ai testé et je ne me suis pas trop mal débrouillée. On dit que le qat stimule l’intellect, décuple les performances sexuelles et favorise la communication entre les hommes et avec Dieu…
Ce voyage était véritablement génial. Nous sommes partis de Sana’a (la capitale) avec notre guide francophone pour le village de Manakha (dans le Le Djebel Harraz) qui constituait le point de départ de notre trek. Là, nous avons retrouvé notre guide local. Le programme était simple. Nous marchions environ 7h/jour et ce pendant 7 jours consécutifs (avec une pause de 1h30 environ à midi). Puis nous avons passé 1 nuit en funduk à Al Hajjarah (où nous avons apprécié la douche et pu faire un brin de lessive) avant de repartir cette fois ci pour 4 jours à la découverte du djebel Bura avec notre 2ème guide local. Tout au long de notre trek nous avons traversé des villages tous habités même en altitude (la culture du qat et du café contribue pour beaucoup à la non désertification des hauts plateaux). Les Yéménites sont très accueillants. Souvent, nous avons été invités à boire le thé ou le café dans les villages et même à partager le repas de midi dans le djebel Bura dans la famille de notre guide. Le Yémen est un pays de montagnes où l’homme à su magistralement mettre en valeur son relief. Nous avons découvert l’Arabie Heureuse, surnom que donnèrent les anciens au Yémen. Et contrairement à ce qui peut être dit,on ne s’y sent pas du tout en insécurité. Je garde de ce pays magnifique l’accueil et la chaleur de son peuple ; la beauté de ses paysages, ses villages-citadelles à l’architecture étonnante et unique dont les photos ne peuvent témoigner de toute la splendeur ; et une envie irrésistible d’y retourner. C’est une expérience a vivre.
Retrouvez toutes les photos sur : http://picasaweb.google.fr/secret.marie
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