Il était une fois dans les montagnes écossaises: épisode 1
Il existe un pays où l’humidité est omniprésente, où le soleil ne se montre que rarement, où le vent peut vous jeter à terre et où la pluie ne cède la place qu’à la neige. Ce merveilleux pays c’est l’Ecosse. Déjà, certains densinois l’avait vue et leur récit avait donné le désir à d’autres de voir d’eux même ces terres apparemment si hostiles. Donc mars 2008 fut le retour sur les terres écossaises d’un détachement de grimpeurs densinois armés de leurs piolets spécialement préparés pour affronter les montagnes des highlands : Pannes, marteaux, et lames mixtes spéciales bûcheronnage. A l’appel : Daniel, Christophe, tout deux vétérans de l’ancienne campagne de 1996 et les jeunes recrues Céline, Rémy et Marc (enfin un peu moins jeune). A ce groupe, se joint Théo, guest star descendu tout droit du Vercors, imminent membre de la section montagne du comité Drôme FFME. Après avoir pesé et repesé nos sacs pour que chacun ait un sac en soute de 15kgs et un bagage à main de moins de 10kgs, Catherine et Kevin nous emmènent à l’aéroport de Grenoble. Habillés en alpiniste, nous prenons l’avion vers 21h pour arriver à Glasgow à 23h (heure locale). Une fois les 2 voitures louées nous prenons la route : direction Fort Williams, the spot of the scottish ice !
Les premiers kilomètres sont difficiles pour nos pilotes, Christophe et Daniel, la conduite à gauche ainsi que le poste de pilotage à droite… La boite de vitesse racle un peu. Grâce à une feuille de route préparée à l’avance, c’est presque sans détour que nous traversons l’Ecosse dans le noir sur des petites routes sinueuses allègrement décorées de nids poules et de flaques d’eaux. Nous croisons plusieurs fois des biches broutant le long des routes, nous nous demandons vraiment où nous sommes et où nous allons. Vers 2h, nous choisissons un petit parking pour se reposer un peu.
La nuit est fraîche dans la voiture, mais le matin est vite arrivé. Nous essuyons la buée des vitres et là c’est l’émerveillement, nous nous sommes garés dans une large vallée tapissée de bruyères et bordée de montagnes certes petites mais enneigées et aux faces particulièrement alléchantes. Nous voilà à Glencoe, un des sites majeurs de la région.
La route jusqu’à Fort Williams est vite avalée et c’est dans un sympathique petit hôtel de la ville que notre premier petit déjeuner écossais l’est aussi : Œufs, bacon, haricots, toasts à volonté… Voilà la fatigue du voyage rapidement oubliée. Ensuite, un petit tour au supermarché pour faire les courses, puis dans les magasins de montagne pour acheter les petits trucs qui nous manquent et prendre les conditions météo. Une fois le parking du Ben Nevis repéré, nous allons prendre possession de notre logement et préparer les hostilités du lendemain.
Finalement, le lundi, devant la météo annoncée, nous décidons d’aller du côté de Glencoe. Il y a de quoi faire dans cette vallée, mais les conditions de gel nous obligent à monter haut. Nous chargeons les sacs sous une pluie battante et mettons nos ponchos par-dessus. Au bout de 2h30 de marche, la pluie est devenue neige et nous arrivons au fond d’un sympathique vallon, mais la faible visibilité nous interdit de repérer le départ des voies. Oh, une éclaircie, vite nous repérons une ligne. Rapidement nous sommes au pied d’un premier ressaut en mixte. Les cordées s’organisent, Christophe part tout droit devant le regard inquiet de Théo qui se demande où il a mis les pieds. Je prends une rampe plus facile, et Daniel choisit une ligne à ma droite. La première longueur est vite enchaînée dans la neige et le vent, les sourires commencent à se montrer sous les casques. Ensuite chaque cordée progresse en parallèle en alternant les pentes de neige et les ressauts rocheux plus où moins durs suivant son envie.
Un groupe de péruviens clandestins
Théo découvre le miste écossais
Nous voilà tous regroupés au sommet, enfin, on suppose car on n’y voit rien. La descente commence par là où nous sommes montés cette fois en évitant les difficultés, nous regrettons presque les skis vu la qualité de la neige ! S’en suit une longue descente sur un sentier pavé qui finit par fatiguer les genoux.
Des paysages qui se passent de commentaire
To be continued…
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