Séjour à La Ciotat Toussaint 2019

Comme chaque année à la Toussaint, pour contrebalancer les jours qui raccourcissent et les pluies automnales déprimantes, le club organise un séjour dans le Sud. Ou comment, à l’approche de l’hiver, faire le plein de bonne humeur, de vitamine D et… …d’acide lactique bien sûr !Pour cela, quoi de mieux que les rives de la Méditerranée?4 éditions consécutives ont montré le succès de ce concept. Aussi cette année irons-nous de nouveau dans les Calanques. Mais pas tout à fait les mêmes… Car à 2 pas de celles de Marseille – Cassis, les plus célèbres, celles de La Ciotat ne dépareillent pas. Elles offrent de très belle possibilités grimpistiques. Le blanc immaculé du calcaire à goutte d’eau (de mer !) y laisse place à une grande variété de natures, textures et formes de rochers. On peut ainsi savourer en à peine 150m de paroi grès rugueux, calcaire lisse comme du marbre et conglomérat pouding en équilibre instable. On y troque les marches d’approche assez exigeantes contre de courts et aimables rappels et une once de marche. Caractéristique locale, l’engagement demeure. Et on trouve même, à l’instar de Castelvieil ou Morgiou, de très belles et astucieuses traversées quasi-horizontales qui ravissent toujours autant les seconds…

Cette année, le hasard du calendrier nous offre 2 weekends de 3j. Mais c’est sur celui du 1er novembre que les Densinois se ruent : on se retrouve à 11 au départ, sans compter 2 éclaireurs partis la veille ! Ca va être folklo !La mise en route, après 2h30 de route, se fera sur le conglomérat si particulier et propre à l’escalade autour de la Ciotat. Sur de brèves grandes voies (Bec de l’Aigle) ou en couennes (Anse de Figuerolles), c’est l’étonnement qui domine, tant grimper sur un tel caillou est déroutant. Diable qu’il est difficile de faire confiance ces prises: on ne sait si l’on peut se fier à ces galets plus ou moins enchâssés dans la paroi. Et pourtant, ça tient… …la plupart du temps ! Cela n’empêche nullement de savourer le cadre maritime, à 2 pas des flots bleus de la Med’. Un temps mitigé et la nuit tombant vite nous incitent à aller prendre possession de notre logement pour la semaine.Et là, c’est plutôt la classe. Car cette année, le club fait péter le Palais Lumière ! Et oui, il nous faut bien ça !! En vrai, le logement est attenant au palais et permet de profiter du clame d’un grand parc, de nombreuses places de parking et d’un appart bien agencé en RdC. Il remplira très bien son rôle d’accueillir moult Densinois(es) 10 jours durant.

Le rythme est lancé dès le premier jour donc, et se poursuivra au gré des départs et arrivées. Et cela se déroulera toujours dans un chaleureuse ambiance où l’apéro est sacré, le repas encore plus et ou il fait bon prendre 2h pour discuter de quelle voie on envisage le lendemain (pour changer d’avis le matin venu, évidemment…). Le thème est au grandes voies, bien sûr, avec le parcours de belles classiques locales: 2 vauriens et 3 canailles, Vagabond’ages, Bienvenue chez Damoclès, Voyage chez Cyrano, … La couenne sera également au rendez-vous en fin de journées ou par météo douteuse. Car le gros hold-up de ce séjour est bien là : alors qu’il tempête quasiment partout en France, nous sommes parvenus à grimper durant ces 10 jours en esquivant brillamment les gouttes, parfois de manière chanceuse et/ou osée il faut l’avouer. Le vent nous cueillera comme souvent dans ce coin : le (presque) beau temps a un prix ! On n’évitera pas non plus certains lieux communs Sudistes (rouler comme des cons, double-file systématique, services municipaux vraiment pas pressés, …).

Ce fut donc un séjour fort réussi entre copains, où les sourires étaient de toutes les sorties et ou des cotations plutôt gentilles et un équipement irréprochable (quoique rouillé, embruns obligent) permettent de se lancer dans du raide. De belles journées passées au grand air à profiter d’un temps inespéré sur du rocher invraisemblable avant de se retrouver avec bonheur au chaud pour trinquer, faire ripaille et se charrier.

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